Visite Chez Van’s Aircraft
Lors d’un petit voyage du côté de Seattle je ne pouvais pas ne pas descendre dans l’Oregon, Aurora, pour visiter Van’s – 4 heures de route dans les paysages sublimes du nord-ouest américain. Ayant eu des échanges avec différentes personnes chez Van’s tout au long de la construction et après dans le contexte du VCF il fallait que j’aille les voir. Je les avais appelés, les visites se font le matin et l’après-midi à 14:00. Je suis donc arrivée un mercredi après-midi par une journée de fin d’octobre pluvieuse. Première impression, l’aérodrome d’Aurora où se trouve Van’s est relativement important, des jets s’y posent.
Arrivée chez Van’s j’entre dans la sale d’accueil – beaucoup de photos, les noms des employés – Van’s n’appartient plus à Richard V. mais à l’ensemble des employés – et évidemment le RV12 et le nouveau RV14 en vedette.
Des mon arrivée dans le petit bureau d’accueil, j’ai été accueillie par quelqu’un puis s’est Ken Scott, le patron de Van’s lui même, qui est venu me faire visiter l’usine. Après être passés par une porte ‘Employees Only’ nous avons pénétré dans une zone pleine d’étagères où s’y trouvaient beaucoup de pièces dont les références m’étaient connues, comme F-806. J’imaginai déjà une employé Van’s, une liste à la main, puisant dans les étagères puisant les pièces qui ont servies à la construction de mon RV8. Et tout de suite, Scott m’a dit que Van’s n’avait pas de secrets et que je pouvais donc prendre des photos, ce que je n’ai pas manqué de faire. J’en ai extrait les plus marquantes.
Une des quatre machines qui découpent et percent nos tôles. Vous pouvez y voir une Trumatic 200 où s’y trouvent plusieurs toles fixées à son plateau mobile. Voir cette machine à l’oeuvre, comme tout robot, évoque une certaine magie. La tête porte outil se déplace à grande vitesse latéralement et en avant-arrière puis de temps en temps va changer d’outil en déposant celui qu’elle porte et en prélevant un autre.
Bob (mes excuses si ce n’est pas son prénom) sur une plieuse qui sert à plier les pièces une fois usinées. Contrairement à ce que nous pourrions penser, une bonne partie des pliages se fait manuellement à l’aide d’outillages qui permettent de correctement caler les pièces. Lors de ma visite, Bob calibrait le positionnement de l’outillage sur la plieuse via des mesures effectuées à l’aide d’un pied à coulisse. Sur la table on peut voir qu’un nombre important de pièces ont été pliées.
J’avais comme a priori des machines outils automatiques, récentes, qui sortaient des pièces à une cadence élevée mais cela n’a pas été le cas. La fabrication est un mélange d’automatisation et d’artisanat. La découpe/perçage se fait selon des techniques modernes : conception de la pièce sur ordinateur suivi par la création du programme qui pilotera la machine de découpe et de perçage. Par contre, modifier la pièce par le pliage d’un bord se fait manuellement.
On dirait des bateaux en alu posés verticalement. Il s’agit de fuselages Quick Builds qui après quelques modifications pourraient bien être transformés en petits bateaux de pêche – le prix ne serait alors pas le même. Van’s ne stockant pas ou très peu de Quick Builds, ces fuselages ont déjà le nom d’un propriétaire inscrit dessus. On peut voir dans la photo 2 RV10 avec les cockpits en arrière plan, roses – la nouvelle couleur des capotages Van’s – décision de leur sous-traitant.
En les regardant de près, la qualité du rivetage m’a frappé – tous les rivets frappés droits et dont la tête n’est ni trop écrasée ni pas assez. Vu la quantité de travail nécessaire à mener un projet Van’s à terme, la possibilité de démarrer un projet depuis un Quick Build représente une économie de temps considérable.
A la cadence actuelle, trois Van’s prennent l’air tous les deux jours; beaucoup de RV10 et de RV12.
Et un grand merci a Ken Scott et au personnel de Van’s qui m’ont accueillie très chaleureusement.
Et maintenant en anglais : And a big thank you to Ken Scott and to the Van’s employees whom I met for their warm welcome during my plant visit.